mardi 28 juillet 2015

La musique de la pluie - Silvina Ocampo (12/20)


___ Silvina Ocampo est une écrivaine argentine, née (1903) et décédée (1993) à Buenos Aires. Elle s'adonne principalement à la poésie et à la nouvelle fantastique. La musique de la pluie est un ouvrage publié chez le Livre de Poche en 2014, regroupant six nouvelles extraites du recueil Mémoires secrètes d'une poupée publié en français en 2012 chez Gallimard.


___ Une jeune fille voyante qui lutte contre ses rêves prémonitoires; une statue assoiffée de vengeance; un pianiste prodige ayant l'extravagance d'interpréter de grandes œuvres inspirées par l'eau, sur un piano désaccordé, les rendant ainsi méconnaissables; ... 
À la frontière devenue incertaine entre le rêve et la réalité, les personnages de ce recueil font surgir des événements insolites dans un univers banal.


___  Mon avis sur ce livre est quelque peu mitigé.

___ J'ai beaucoup aimé les nouvelles L'inauguration du monument, La musique de la pluie et l'automobile, dans lesquelles on explore plus en profondeur du personnage, ce personnage qui pourrait être nous. Différentes facettes des personnages sont dévoilées, les rendant ainsi plus réellement et aidant le lecteur à s'identifier (en tout cas, en ce qui me concerne). Dans la première nouvelle citée, on est confronté à l'envie de vengeance qui repose, le combat infernal et vicieux du souhait d'avoir le dernier mot, de donner le dernier coup. Dans la nouvelle éponyme du recueil, c'est sur l'extravagance d'un jeune artiste que l'on se questionne : celle-ci est-elle du génie ou de la bêtise ? On se retrouve dans la dernière nouvelle citée face à ce qui alimente l'être humain : la passion. À quelle point elle peut élever et comment elle peut détruire. Le protagoniste de l'automobile nous confie que « rien n'est plus horrible qu'une passion non partagée avec quelqu'un qu'on aime vraiment.  »
.
___ Les trois autres nouvelles du recueil ne m'ont pas conquise. J'ai été moins touchée par les thèmes de celles-ci, que j'ai trouvés moins profonds quand au sentiment humain. Rêveuse persuasive est la première nouvelle du recueil et la première que j'ai lue. Si au départ, j'éprouvais un bon sentiment quant à cette histoire, j'ai trouvé la résolution trop simple. En ce qui concerne Okno, l'esclave, je n'ai  pas su percevoir ce qu'elle voulait me raconter à travers l'histoire de cette femme se transformant en chien. La dernière nouvelle du recueil, Le Destin, a suscité chez moi un sentiment d'incompréhension, et tout au long du récit et des divers bouleversements, je restais à attendre quelque chose qui n'est jamais arrivé.

___ En conclusion, concernant le contenu du recueil, je n'ai été qu'à moitié conquise. Cependant, la majorité des personnages m'ont séduites. L'écriture de Silvina Ocampo est simple et laisse s'écouler la lecture facilement, ce qui permet de lire les nouvelles que j'ai moins aimées rapidement sans avoir le temps de s'ennuyer assez pour penser à arrêter sa lecture. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire